Wingamm oasi 54 un camping-car compact au design haut de gamme

J’en ai croisé des camping-cars dans ma vie de routard, des mastodontes bardés de gadgets jusqu’aux petits fourgons qui filent comme le vent entre deux falaises. Mais parfois, un véhicule vous tape dans l’œil comme un rayon de soleil entre deux branches un matin de bivouac. C’est exactement ce qui m’est arrivé avec le Wingamm Oasi 54 – un petit bijou d’ingéniosité et de design italien, pensé pour les baroudeurs qui ne veulent pas choisir entre confort haut de gamme et agilité sur la route.

Un format compact avec une vraie âme nomade

Le Wingamm Oasi 54, c’est un peu comme ce couteau suisse que l’on garde toujours au fond du placard à gants : petit, fiable, toujours prêt à rendre service. Avec ses 5,4 mètres de long, il passe quasiment partout. J’ai moi-même passé un week-end dans les Cévennes avec ce modèle, et entre les routes étroites et les places de stationnement en pente (oui, celle devant la boulangerie de Génolhac), je n’ai jamais rencontré un seul souci. C’est cette maniabilité qui le rend aussi séduisant, surtout quand on a un faible pour les coins un peu sauvages où les grands intégraux n’osent pas s’aventurer.

Ne vous y trompez pas : derrière cette taille réduite se cache une ergonomie redoutablement bien pensée. Chaque centimètre carré est utilisé avec une efficacité presque chirurgicale. On sent que les Italiens de chez Wingamm ont une certaine philosophie – celle de conjuguer élégance, intelligence et liberté.

Un habitacle raffiné qui fait la part belle au confort

Quand on monte à bord du Oasi 54 pour la première fois, ce qui marque d’emblée, c’est cette sensation d’espace. Effet d’optique ? Pas vraiment. Wingamm a opté pour une coque monobloc en fibre de verre, tellement bien isolée qu’on se croirait dans une hutte norvégienne en plein hiver. Et grâce à son plancher surbaissé et ses structures intégrées, on gagne aussi en hauteur sous plafond. Croyez-moi, même avec mon mètre quatre-vingt, je ne me suis pas cogné une seule fois la tête pendant la vaisselle (performance rare !).

À l’intérieur, on baigne dans un univers où minimalisme rime avec fonctionnalité. Finitions impeccables, matériaux haut de gamme, lignes épurées… L’ensemble dégage une élégance presque scandinave, sans jamais tomber dans le clinquant. Le bois clair contraste subtilement avec les éléments blancs laqués. C’est propre, c’est net, c’est beau. On a juste envie d’y passer la soirée, bouquin à la main, avec une tasse de thé fumante en toile de fond.

Un couchage escamotable digne d’un design award

Parlons d’un sujet qui fait souvent débat entre compagnons de route : le couchage. Trop étroit, trop dur, trop rustique… Le Oasi 54 met tout le monde d’accord avec son lit escamotable de pavillon d’un confort bluffant. Non seulement il se relève avec une facilité déconcertante pour libérer l’espace salon en journée (merci le système de vérins assistés), mais en plus, il propose une literie de qualité, avec un vrai matelas à mémoire de forme. Aucun mal de dos après une nuit à 1500 mètres d’altitude dans le Morvan. Testé et approuvé par votre humble serviteur !

Et si vous partagez votre maison roulante avec un(e) complice de route, sachez que le lit est prévu en largeur généreuse (195 x 138 cm). Loin des banquettes qui grincent au moindre mouvement, ici on dort comme à la maison. Voire mieux si l’on est bercé par les cigales…

Une salle d’eau futée comme jamais

Ah, la salle d’eau… c’est souvent ce qui fait ou défait l’équilibre d’un voyage en camping-car. Trop petite, mal conçue, vite inondée… Mais ici, Wingamm a sorti sa botte secrète. Ils appellent ça le « Wet Bath », moi je l’ai rebaptisé la « cabine magique » tant elle m’a bluffé.

  • Toilettes à cassette bien positionnées
  • Lavabo escamotable qui libère l’espace pour la douche
  • Porte pivotante qui isole parfaitement l’espace humide
  • Vrai système de chauffage performant pour éviter l’humidité persistante

J’avoue, je me suis offert une petite douche bien chaude un soir d’orage à l’abri dans le Oasi, pendant que le vent soufflait sur les pins. Un moment simple, mais intense. Ce genre de détail qu’on n’oublie pas.

Une autonomie qui donne des ailes

En bon amoureux du bivouac libre, je suis attentif à l’autonomie de mes véhicules. Et sur ce point, le Wingamm tient la route avec un brio peu commun pour un compact. Une autonomie aussi bien en eau qu’en énergie :

  • Réservoir d’eau propre de 100 litres
  • Réservoir d’eaux grises 85 litres, parfaitement isolé et chauffé
  • Batterie cellule AGM et possibilité de panneaux solaires (fortement conseillés pour les longues escapades off-grid)

Ajoutez à ça un système de chauffage Truma Combi performant, et vous obtenez un camping-car compact qui peut vous emmener loin, très loin – même quand les stations de services sont à des kilomètres. En Sardaigne, j’ai tenu quasiment 4 jours sans branchement, tout en cuisinant deux fois par jour. Ce n’est pas rien !

À qui s’adresse le Wingamm Oasi 54 ?

Ce modèle ne s’adresse pas à tout le monde. Il ne séduira pas ceux qui veulent voyager avec toute leur penderie ou transporter leur VTT électrique dans la soute. En revanche, pour les couples amoureux de liberté, minimalistes dans l’âme et amateurs de belles finitions, c’est un choix à considérer très sérieusement.

C’est un véhicule fait pour ceux qui considèrent la route comme un art de vivre, pas comme un simple moyen de locomotion. Qui aiment dénicher des petites criques discrètes ou s’arrêter à la lisière d’une forêt sans avoir besoin d’un compresseur hydraulique pour se garer.

Et franchement, quand on voit son allure extérieure – avec sa belle calandre Fiat relookée, ses courbes fluides et sa peinture nacrée – on comprend que le design n’est pas juste un mot vide chez les Italiens. C’est presque une déclaration d’amour au voyage.

Un confort de conduite au rendez-vous

Silencieux, maniable, nerveux juste ce qu’il faut : le châssis Fiat Ducato offre ici une expérience de conduite fluide et rassurante. Boîte automatique disponible en option (et recommandée pour ceux qui aiment lézarder sur route de montagne sans se soucier de passer la troisième). Le poste de conduite est généreux, avec une excellente visibilité – j’ai manœuvré à reculons dans une ruelle de Calvisson sans sueur froide, c’est dire !

Et pour boucler le chapitre conduite : ce véhicule n’a quasiment aucun grincement parasite. Un détail peut-être, mais pour moi, ça fait toute la différence entre le « bazar roulant » et la « cabane roulante ».

Côté budget ? Un investissement raisonné

Alors oui, le Wingamm Oasi 54 n’est pas donné. Selon les options et les finitions choisies, il vous faudra prévoir un budget autour de 85 000 à 95 000 €. Cela dit, pour ce tarif, vous accédez à un véhicule bien au-dessus des standards du marché, tant en termes de matériaux que de conception.

Mais surtout, il s’agit d’un camping-car conçu pour durer. La coque monobloc, l’isolation haut de gamme, la qualité des assemblages… tout cela limite le vieillissement prématuré et souvent coûteux des équipements. Et si vous êtes un adepte des escapades en toutes saisons, vous apprécierez vraiment le soin qu’a pris Wingamm à concevoir un cocon résistant aussi bien aux chaleurs du Sud qu’aux frimas alpins.

Alors, prêt à prendre la route dans un cocon raffiné ?

Le Wingamm Oasi 54, c’est un peu comme ces cafés italiens : petit format, fort caractère. À bord, vous avez tout ce qu’il faut pour partir – que ce soit pour une nuit au bord d’un lac ou une virée de deux semaines à travers les Alpes. Et comme souvent avec les produits bien pensés, plus on l’utilise, plus on l’aime.

Pour ma part, il m’accompagnerait sans rougir dans un tour d’Europe semi-nomade. Parce que oui, on peut être libre comme l’air tout en profitant d’un intérieur pensé avec goût. Et si comme moi, vous rêvez de conjuguer art de vivre et esprit baroudeur… alors peut-être que notre prochain croisement sur une route de campagne se fera au volant du même écrin roulant.

La route est belle, surtout quand elle est empruntée à bord du bon compagnon de voyage.

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