Ah… le van Volkswagen. Rien qu’à évoquer ces trois syllabes — « Van », « Volk » et « swagen » — on imagine déjà les routes qui serpentent entre les forêts de pins, les couchers de soleil depuis un spot sauvage, la liberté en format compact. Pour bon nombre d’entre nous, il n’est pas qu’un simple véhicule : c’est un compagnon de route, une icône roulante et parfois même, un doux rêve sur quatre roues. Mais avant de vous lancer dans l’aventure avec un de ces bolides nomades made in Wolfsburg, il y a une question incontournable : combien coûte un van Volkswagen, vraiment ?

Dans cet article, je vais vous décortiquer tout ça : des modèles emblématiques au dernier cri, des configurations de base aux aménagements les plus cosy, sans oublier quelques astuces de vieux routard pour éviter les mauvaises surprises. Prenez un café, ouvrez la carte et embarquez avec moi !

Pourquoi les vans Volkswagen ont-ils autant la cote ?

Ce n’est pas un hasard si les vans VW attirent les foules — et les regards admiratifs sur les parkings de spot. Le constructeur allemand s’est taillé une réputation solide depuis les fameux Combi T1 des sixties, figures célébrités ambulantes du mouvement hippie. Depuis, la saga continue, avec des générations modernisées sans rien perdre de leur charme vintage.

Ce que les baroudeurs apprécient ? Leur polyvalence, leur qualité de fabrication, et leur design compact qui fait la passerelle entre voiture et maison nomade. Et puis, avouons-le, ils en jettent sur Instagram.

Les différents modèles de vans Volkswagen

Rentrons maintenant dans le vif du sujet avec les principales gammes disponibles chez Volkswagen et leurs prix moyens. Car oui, il y a de quoi s’y perdre quand on entend parler de California, Multivan, Beach ou Grand California. Voici un petit tour d’horizon :

Volkswagen Caddy California

Le petit poucet de la famille, mais ne vous y fiez pas, il a de la ressource !

• Prix neuf : Environ 36 000 € pour une version aménagée.
• Atouts : Ultra compact, facile à conduire, idéal pour les escapades à deux et les week-ends improvisés.
• À savoir : Banquette transformable en lit + kitchenette escamotable à l’arrière (en option selon la finition).

J’en ai croisé un au bord du lac de Serre-Ponçon un soir d’été : son propriétaire m’a proposé l’apéro, sorti sa table pliante, et, en deux temps trois mouvements, on partageait olives et tapenade face aux montagnes. Comme quoi, même petit, un van Volkswagen sait recevoir.

Volkswagen California Beach

Le plus proche du van « roots » à la sauce moderne, sans être un camping-car à proprement parler.

• Prix neuf : Environ 50 000 à 58 000 € selon les options.
• Atouts : Une banquette coulissante, toit relevable manuel ou électrique, rangement astucieux… et un vrai potentiel de vanlife sans fioritures.
• À savoir : Pas de coin cuisine intégré dans la version Beach (sauf la version Beach Camper), mais un espace prévu pour installer son propre matériel.

Un couple de Suisses rencontré en Bretagne m’a confié utiliser principalement un réchaud à l’extérieur avec une bâche pare-vent. Leur philosophie ? « Le van, c’est le camp de base. La vraie cuisine, elle se fait sous les étoiles. »

Volkswagen California Coast & Ocean

On passe à la gamme au-dessus, avec un équipement digne des mini maisons roulantes.

• Prix neuf : Entre 65 000 € (Coast) et 75 000 € (Ocean).
• Atouts : Coin cuisine intégré (frigo, gaz, évier), couchage pour 4 personnes, sièges pivotants, toit relevable électrique, chauffage stationnaire… la totale.
• À savoir : On se rapproche franchement du confort camping-car — mais dans un format beaucoup plus discret et passe-partout.

Petit conseil de vieux baroudeur : l’option chauffage stationnaire change la donne si vous voyagez en intersaison ou en montagne. C’est l’un des meilleurs choix pour ceux qui envisagent des road trips toute l’année, même quand les moufles sont de sortie !

Volkswagen Grand California

Là, on atteint le haut du panier. Une base de Crafter transformée en véritable cocon pour amateurs de grands voyages.

• Prix neuf : Entre 75 000 € (Grand California 600) et 90 000 € (modèle 680 avec lit longitudinal et plus de rangements)
• Atouts : Salle d’eau avec douche, lavabo, WC, vrai frigo avec congélateur, panneaux solaires en option… Bref, plus besoin de chercher un parking toutes les nuits.
• À savoir : Ce van présente l’envergure (et la consommation) d’un petit camping-car. Prévoir un peu de dextérité pour les routes sinueuses ou les centres-ville étroits.

Celui-là, je l’ai testé quelques jours dans le parc des Écrins. Confort royal même à 2000 mètres d’altitude, mais autant vous dire : on guette chaque mètre du bas-côté pour un stationnement plat et discret. Il faut juste s’habituer à ses mensurations.

Budget second marché : que vaut l’occasion ?

Vous en avez marre d’attendre que le budget suive ou que votre banquier soit d’humeur voyageuse ? L’occasion peut être une piste intéressante… mais aussi une mine de pièges. Les vans VW tiennent la cote comme un vieux Bordeaux, et les modèles bien équipés se revendent au prix fort. Voici quelques repères :

• Caddy California d’occasion : À partir de 20 000 €, parfois moins, mais vérifier l’état du lit et les équipements.
• California Beach : Comptez 30 000 à 45 000 € selon l’année et le kilométrage.
• California Ocean : De 45 000 à 60 000 €, les versions avec toit relevable électrique et chauffage sont très prisées.
• Grand California : Rares, souvent au-dessus de 65 000 € même en occasion récente.

Attention aux aménagements maison mal déclarés ou à des défauts d’étanchéité mal réparés ! Lors d’un achat d’occasion, faites toujours un essai technique, demandez l’historique complet du véhicule — et convoquez votre flair de renard des grands chemins.

Les options qui font grimper l’addition… ou la valeur

Comme dans toute bonne aventure, ce sont les petits riens qui font la différence. Sur un van VW, certaines options peuvent transformer l’usage quotidien, voire devenir indispensables :

• Toit relevable électrique : Ultra pratique pour les levers/souples matins ou les conditions météo capricieuses.
• Chauffage stationnaire : Une bénédiction en automne, hiver, et même l’été à 1500 m d’altitude.
• Batterie auxiliaire et prises USB : Indispensable pour rester connecté… ou recharger l’appareil photo au bord d’un fjord.
• Tente arrière, auvent, porte-vélos : Ces petits plus améliorent la qualité de vie sur place et se revendent bien.

Restez attentif : parfois, mieux vaut acheter un modèle d’occasion déjà bien équipé qu’un neuf tout nu où chaque option vient alourdir la facture.

Et l’aménagement sur-mesure alors ?

Certains propriétaires choisissent la voie du « fait maison » ou de l’aménageur pro sur base Transporter. Si l’idée vous titille, sachez qu’un bon aménagement complet et homologué VASP coûte entre 15 000 et 25 000 € selon les matériaux, les équipements installés et les finitions.

Le bon côté ? Vous pouvez tout créer selon vos besoins : lit peigne, douche extérieure, isolation naturelle, rangements adaptés à votre guitare ou appareil photo.… Le revers ? L’homologation n’est ni simple ni rapide, et il faut choisir un aménageur de confiance. Une erreur de choix ici, et c’est toute une expédition à l’ombre du stress administratif.

Quel modèle de van Volkswagen pour quel type de voyageur ?

Enfin, voici le moment que vous attendiez peut-être : le grand quiz du camping-cariste ! Quel van pour quelle envie ?

• Solo ou en couple baroudeur avec confort de base : Caddy California ou un Beach d’occasion bien entretenu.
• Petite famille avec besoin de modularité : California Ocean ou Coast. Parfait compromis entre compacité et confort.
• Digital nomads ou grands voyageurs toutes saisons : Grand California, ou Transporter aménagé sur-mesure avec isolation thermique et électrique.
• Amateurs de style vintage et de mécanique simple : Un vieux Combi T3 ou T4 restauré, mais… prévoir les outils et la patience.

En fin de compte, le bon van, c’est celui qui vous ressemble. Celui qui deviendra votre maison mobile sur les routes du réel. Celui dans lequel vous oublierez les péages et les horaires, nourris par l’aube sur une crique bretonne ou le chant du vent dans les pins gascons. Faites votre choix avec le cœur… et quelques vérifications techniques quand même 😉

Alors ? Prêt à faire ronronner le moteur, lever le toit et hisser les voiles vers la prochaine aventure ? Si vous avez une question ou une anecdote de van à partager, n’hésitez pas à m’écrire ou à laisser un commentaire… On est entre amis ici, entre Les Amis du Camping-Car.