Un fourgon qui intrigue : le Campérêve Magellan 540 passé au crible
Il est petit, compact, mais il fait beaucoup parler de lui sur les aires de repos et dans les groupes Facebook de baroudeurs : le Campérêve Magellan 540. Depuis quelque temps, je croise de plus en plus ce van sur nos routes sinueuses et nos spots favoris. Curieux comme une fouine (et pragmatique en tant que camping-cariste), j’ai voulu savoir ce que pensent vraiment ceux qui l’utilisent au quotidien. Coup d’œil dans le rétroviseur : voici le fruit d’un tour d’horizon mêlant avis d’utilisateurs, expériences de terrain et ressenti personnel, bien sûr !
Magellan 540 : une idée de la liberté, version mini
Le Magellan 540, comme son nom l’indique, affiche une longueur de 5,41 mètres. On reste donc sur un format idéal pour ceux qui veulent un van maniable, discret, mais suffisamment équipé pour partir loin — ou juste bivouaquer le temps d’un week-end. On est ici sur la base d’un Fiat Ducato, une plateforme bien connue des camping-caristes chevronnés, appréciée pour son moteur coupleux et sa tenue de route qui rassure, même en virée de nuit sous la pluie (expérience vécue du côté du Jura… j’en frissonne encore, mais le van, lui, a tenu bon).
Premier contact : du compact bien pensé
Dès que l’on pousse la porte coulissante du Magellan 540, on comprend pourquoi ce modèle attire autant les amateurs d’escapades libres. L’agencement est extrêmement optimisé : cuisine latérale, cabinet de toilette à l’arrière, banquette deux places face à la route… En somme, tout ce qu’il faut, là où il faut. Comme le dit Gérard, rencontré sur une aire de services près de Rocamadour :
« Je l’ai choisi pour sa compacité, mais franchement, je ne m’attendais pas à une telle sensation d’espace à l’intérieur. »
Et effectivement, à bord, on respire mieux que ce à quoi on pourrait s’attendre. Même un grand bonhomme comme moi (1m85 au garrot), j’y trouve mon compte sans jouer les contorsionnistes pour passer du poste de pilotage au coin cuisine.
Ce que les utilisateurs aiment (vraiment)
Pour aller au fond des choses, j’ai recueilli plusieurs témoignages de propriétaires aguerris sur divers forums, groupes sociaux et lors de rencontres autour d’un café ou d’un verre à la lueur des lanternes LED. Voici ce qui ressort le plus fréquemment :
- La maniabilité : c’est probablement l’atout numéro un du 540. Peu encombrant, il se faufile partout, même dans les villes aux ruelles étroites (coucou Collioure et ses parkings en pente !).
- Le confort global : si les deux couchages sont un peu justes pour les très grands gabarits, la literie est de bonne qualité et l’isolation est jugée très correcte par les utilisateurs, voire cosy l’hiver avec le chauffage Truma CP Plus.
- L’autonomie correcte : avec un réservoir d’eaux propres de 110 litres et une capacité en eaux usées de 90 litres, les petits périples en autonomie sont parfaitement envisageables sans stress.
- Les finitions : plusieurs utilisateurs soulignent le soin apporté aux matériaux et à la disposition des rangements. Nathalie et Luc, un couple croisé près des Gorges du Tarn, m’ont même dit :
« On a eu un van Allemands avant. Là, on retrouve une qualité d’assemblage au top, mais avec une touche française et pratique ! »
Mais alors, tout est parfait ? Pas si vite…
Comme pour toute chose, le Magellan 540 n’échappe pas à quelques critiques. Personne n’est parfait, pas même un beau fourgon avec des feux LED modernes.
- Douche étroite : malgré un système ingénieux de WC pivotants, la cabine de douche reste exiguë. Si vous êtes du genre à vouloir tournoyer dans la salle d’eau comme une pub pour shampoing, passez votre chemin.
- Espaces de rangement limités : certains propriétaires regrettent le manque de placards réellement spacieux. Il faut être un tantinet Marie Kondo pour embarquer tout ce dont on a besoin sans transformer le van en caverne d’Ali Baba.
- Pas de lit escamotable : certains rivaux proposent des couchages rétractables, ce qui libère encore plus de place en journée. Ici, ce n’est pas le cas, et ça peut gêner les amateurs de modularité extrême.
« Pour deux, c’est nickel. Mais quand nos petits-enfants débarquent avec des sacs énormes pour le week-end, on jongle un peu. » m’a confié René, camping-cariste depuis plus de 20 ans.
Consommation et conduite : au volant du Magellan
Alors, faire des bornes avec ce fourgon, qu’est-ce que ça donne ? Beaucoup me disent que le moteur Fiat 2.3 Multijet ou 2.2 suivant les millésimes tient la route – littéralement. Entre 7,5 et 9 litres aux 100 km en moyenne, ce qui reste raisonnable compte tenu de la charge et du profil ventru de notre ami Magellan.
À noter : la boîte automatique de certains modèles récents est saluée pour sa douceur. Si vous êtes habitué à l’ancienne boîte manuelle, le passage pourrait vous sembler un brin déroutant au début… puis rapidement addictif. Comme le chante Emmanuel dans le sud : « J’ai troqué mes vitesses pour le silence et la fluidité ! »
Équipement intérieur : ce qu’on y trouve vraiment
On en parle moins que la ligne ou le moteur, mais l’équipement « de vie » est ce qui fait souvent pencher la balance lorsqu’on choisit son compagnon de route. À bord du Magellan 540, on trouve :
- Un réfrigérateur à compression (environ 90 litres), très apprécié pour son efficacité constante
- Un combiné chauffage / chauffe-eau Truma CP Plus, programmable et fiable
- Une cuisine deux feux avec allumage piezo, assez spacieuse pour mitonner de vrais petits plats de route (je recommande ma salade tiède de lentilles et saucisse de Morteau !)
- Des éclairages LED bien positionnés, parfaits pour les longues soirées de lecture ou d’écriture de carnets de voyage
En option, certains modèles récents proposent aussi le panneau solaire, la moustiquaire de porte coulissante ou encore la caméra de recul (fort utile, croyez-moi, quand vous stationnez sur un bord de falaise en Balagne).
Pour qui est fait le Magellan 540 ?
C’est l’éternelle question : est-ce que ce fourgon est fait pour moi ? Voici le profil-type du camping-cariste qui pourra vraiment en tirer tout le jus :
- Nomade à deux au maximum (le van est homologué pour 4 places route, mais 2 couchages seulement)
- Adepte des spots sauvages, mais avec un petit confort domestique quand même
- Sensible à la conduite agréable et à la faible consommation
- Fan du « tout-en-un » sans tomber dans le suréquipement gadget
En revanche, si vous êtes une famille de quatre, ou si vous transportez vélos, paddle, drône et barbecue XXL chaque week-end, mieux vaut regarder du côté des modèles Magellan 643 ou des profilés plus spacieux.
Verdict des routes : alors, on prend la route avec ?
Au final, le Campérêve Magellan 540 séduit parce qu’il trouve un bel équilibre entre maniabilité, confort et autonomie. Bien sûr, il ne remplacera pas la zenitude d’un intégral spacieux avec slide out et coin dressing, mais pour les amoureux de grands espaces qui veulent traverser les cols sans stress ou se garer en ville l’esprit tranquille, il fait sacrément bien le job.
Je le conseillerais volontiers à quiconque veut (re)découvrir le camping-car en version agile, moderne et bien conçu. C’est un peu comme ce petit couteau suisse qu’on glisse dans la poche : on ne se rend compte de son utilité qu’une fois qu’on est en pleine nature et qu’il nous accompagne dans toutes les galères avec élégance.
Alors, prêt à tendre l’oreille au chant du Magellan 540 et à prendre la route à son bord ? Moi, je vous avoue que je me verrais bien y passer quelques semaines… ou quelques années !
